Extrêmement prisée par les passionnés d’ornithologie et les amateurs de randonnées pédestres, Rathlin Island est habitée actuellement par moins de 150 habitants, mais 250 000 espèces d’oiseaux…

Bref, après 6H30 de transport samedi matin (bus – train longeant la Causeway road), je suis arrivée à Ballycastle co. Antrim d’où j’ai pu déjà admirer la vue les côtes de Rathlin et des îles écossaises.


Le sac à dos vissé sur les épaules, j’ai pris place à bord du ferry Rathlin Express (12£) pour une traversée légèrement mouvementée ; l’embarcation effectuant le trajet de 25 minutes plusieurs fois par jour.

Pour info, un grand ferry propose des traversées avec voitures, mais il faut alors rester au minimum 6 nuits sur l’île. Une journée passée sur île avec ou sans nuitée vous permet de survoler l’ensemble de cette dernière. Un séjour de 2 nuitées vous fera découvrir son âme et quelques chemins hors sentiers battus. Si vous êtes randonneurs, prévoyez alors quelques jours … l’île en vaut le coup.

A Church Bay, j’ai pu apprécier le calme du port, un spot névralgique par lequel transitent pourtant toutes les marchandises nécessaires à la population ; il convient de remarquer qu’en 2017, aucun magasin d’alimentation digne de ce nom n’existait en dehors d’une petite épicerie communautaire ouverte de 11h à 16h.

J’ai mis du temps à trouver mon hôtel car le code postal m’a emmené au centre de l’île, mais le détour en valait la chandelle.

Après avoir trouvé mon B&B, je suis partie sur les traces de St Thomas Church, une église près des rives du port avec un cimetière au charme désuet disposé côté mer. Pas vraiment spectaculaire, mais un excellent point de départ pour partir à l’assaut de l’un des 8 chemins de randonnée que compte Rathling Island, en direction de l’un des trois phares le long de Mill Bay où l’on peut apercevoir parfois des colonies de phoques se prélassant au soleil.

L’île compte trois phares comme celui de Rathlin West Light (le phare de l’ouest) édifié à même la roche entre 1912 et 1917, automatisé dans les années 80 et toujours en activité.

Le Paradis des oiseaux semble s’être installé ici : on peut y observer différents oiseaux marins comme les macareux, mouettes, fulmars, guillemots et autres puffins…
N.B : la meilleure période pour observer les Puffins se situe entre juin et fin juillet
Le lendemain, j’ai loué un vélo pour me diriger vers l’une des attractions principale de l’île : le Seabird Center à 4 miles du port et accessible également en bus public.

Je suis donc restée 2 nuits sur ce flocon de terre, la seconde ayant été réservée au Manor House situé juste en face du port. Cette prolongation m’a permis de découvrir le patrimoine très ancien de Rathlin avec des déplacements effectués facilement en vélo. C’est qu’il y a peu de véhicules privés ou professionnels à Rathlin…

En dehors de ses paysages authentiques et de l’intérêt de sa faune à plumes, Rathlin possède aussi une longue histoire comme en témoignent ces vestiges : tumulus et des pierres taillées datant de l’âge de pierre, navire viking figé dans la roche, cottages abandonnés et ruines tricentenaires de magasins de varech.
*algues sèches utilisées comme engrais

De belles et sombres histoires se sont passées sur cette île, ainsi celle du massacre des membres du clan écossais Mac Donnell qui avait expédié ici femmes et enfants afin de les protéger des anglais. Les soldats de la flotte anglaise – guidés par le corsaire Francis Drake sur ordre d’Elisabeth 1er - les retrouvèrent et massacrèrent la totalité de groupe de partisans composé de 600 personnes…
Le milliardaire Richard Branson, eut plus de chance lorsqu’en 1987, son ballon à hélium s’écrasa au large de Rathlin après sa tentative de vol transatlantique ; il fit don de 25 000 £ aux sauveteurs de l’île pour l’avoir sauvé. Les bonnes fées irlandaises devaient être avec lui ce jour là…
Avant de prendre le chemin du retour et de rejoindre le siège d’Alainn Tours à Sligo, je suis partie remplir mon sac à dis de quelques souvenirs (matériels) et de nombreux souvenirs (immatériels). Le ferry m’attendait après un dernier petit arrêt dans la boutique d’artisanat de l’île nichée dans le bureau de poste.

